Aux côtés des élus locaux et nationaux, j’ai accueilli le 16 juillet dans l’Ain le Premier ministre Jean Castex pour rendre hommage aux enfants d’Izieu, dans le cadre de la Journée Nationale pour la Mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites.
Alors que l’Ain était sous occupation italienne en 1942, les époux Zlatin choisissent le village d’Izieu pour créer une « colonnie d’accueil des enfants juifs ». Avec l’aide sans faille du sous-préfet de Belley, Pierre-Marcel Wiltzer, la Maison d’Izieu fut le refuge et le havre de paix de plus d’une centaine d’enfants juifs, avec la bienveillance des autorités locales et des riverains.
Mais en 1944, Pierre-Marcel Wiltzer est brutalement muté, laissant la Maison d’Izieu et ses fondateurs sans soutien. Malgré les tentatives des époux Zlatin et des riverains de disperser les enfants pour les sauver, Klaus Barbie ordonna depuis son bureau de Lyon la rafle d’Izieu : les 44 enfants juifs présents sont alors déportés à Auschwitz. Après le procès condamnant Klaus Barbie en 1988, une association est créée autour de Mme Zlatin : le « Musée-Mémorial des enfants d’Izieu » est née.
C’est la première pierre de la renaissance de la Maison d’Izieu, devenue en 1994 un lieu de mémoire, d’éducation et de vie pour comprendre le crime contre l’humanité et agir contre les discriminations.
Le courage, l’esprit de résistance et le devoir de mémoire sont gravés dans le marbre de l’Histoire des Aindinoises et Aindinois. C’est donc avec une immense fierté que j’ai rendu hommage aux fondateurs, aux bienfaiteurs et aux enfants de la Maison d’Izieu, modèle d’humanité face à la barbarie nazie. Ne les oublions jamais et soyons dignes de leur mémoire.